Les a priori sur l'hypnose
L'hypnose est cette faculté de pouvoir être ici et ailleurs en même temps, dans un état dit de dissociation, qui permet en thérapie, de rechercher nos ressources profondes afin de s'auto traiter ou s'auto améliorer. Elle permet un état de bien être, de surprise, et de changement qui permet de trouver son chemin vers le mieux être.
C'est un état naturel que l'on ne doit pas craindre puisqu'il survient spontanément sans que l'on s'en rende compte.
La plupart des personnes souhaitant une séance d'hypnose sont inquiètes quant aux implications éventuelles avec peur de perdre le contrôle de leur esprit, de faire des choses qu'elles n'ont pas envie de faire.
Les spectacles d'hypnose sont ici néfastes quand on envisage une hypnothérapie à but thérapeutique. L'hypnose de rue est également assimilée à une prise de pouvoir immédiate, liée à des inductions rapides qui mettent les personnes en transe très rapidement.
Pourtant, l'hypnose n'est pas un procédé magique, qui entraine la peur ou la fascination, comme pour un certain hypnotiseur contemporain connu. Elle fait appel à des mécanismes cérébraux connus des psychiatres, psychologues et psychothérapeutes.
L'hypnose n'est pas un spectacle pour les thérapeutes. Dans le spectacle, il y a des injonctions directes et autoritaires qui permettent la réalisation de l'acte suggéré. Dans l'hypnose ericksonienne, les suggestions sont douces, progressives et surtout adaptées à la personne consultante.
L'hypnose n'est pas dépendante de la personnalité de l'hypnotiseur mais une technique. Cette personne n'est pas toute puissante, même si elle veut le faire croire. Tout dépend de l'accord implicite que le consultant accorde à l'hypnotiseur, à qui il confie parfois des choses intimes.
L'hypnose n'est pas une technique de manipulation, si une suggestion est dite et que vous ne voulez pas le faire pour une question de danger ou de protection, vous sortirez de votre transe. Ceci n'est pas toujours évident lorsque le consultant est épuisé, en manque de sommeil, et dans la peur, où toute suggestion est accueillie comme une solution sans aucune protection intime. La peur est un moyen d'hypnose de masse, pouvant entrainer des angoisses et du mal-être, la perte des repères et l'absence de confiance en soi.
L'hypnose n'est pas un état de sommeil, mais un état où l'inconscient, la partie profonde qui veut notre bien, (en opposition à l'inconscient de Freud), prend le relais du mental. Ce dernier, contrôleur puissant mais fatigable, s'éteint, laissant ainsi place à la créativité, l'apprentissage, la joie, la détente et la recherche de nos ressources profondes.
L'hypnose n'est pas une perte de contrôle, il y a toujours un accord implicite que le mental peut nier totalement, entrainant ainsi une peur et un possible refus de cette thérapie.
Globalement, une petite partie des humains n'est pas sensible à l'hypnose, une autre est au contraire très réceptive, la grande majorité peut l'être selon les circonstances, le ressenti et la confiance envers l'hypnotiseur, d'où la définition du Dr Jean Marc Benhaïem qui formule l'hypnose comme une relation.
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